La métallurgie du fer s’est développée de façon discontinue en améliorant les performances de ses procédés et de ses produits, et en accroissant ses niveaux de production. Une analyse a posteriori montre que cette évolution fut sous-tendue par un impératif de purification déjà cité par Aristote.
L’analyse de textes de l’Antiquité à nos jours constitue l’essentiel de ce livre. Les traductions des descriptions techniques à partir des langues anciennes sont réexaminées à la lumière de nos savoirs métallurgiques actuels. La transition du XVIIIe siècle entre le langage alchimique et la classification chimique, en passant par l’épisode du phlogistique, est abordée en présentant le langage des auteurs. La définition de « acier » considéré comme un fer purifié était brouillée par la confusion entre le « fer de réduction directe ou puddlé » et le « fer de fonte », sachant que le minerai était aussi un « état du fer ». Au milieu du XIXe siècle, l’élaboration de l’acier en phase liquide permettra une purification par des moyens chimiques. La définition de « acier » resta floue jusqu’au début du XXe siècle, malgré l’établissement du diagramme Fe-C vers 1899. Les 2000 ans d’existence des aciers fondus en creuset (wootz, acier de Damas) sont décrits ainsi que leur redécouverte en Europe à la fin du XVIIIe siècle qui fut à l’origine des aciers alliés et inoxydables, dont le développement au XXe siècle devint effectif grâce aux outils modernes : aciérie électrique, métallurgie sous vide, ... Quelques chapitres concernent les acteurs des métiers du fer dans différentes sociétés jusqu’au début du XXIe siècle.
Ces « récits sidérurgiques » s’adressent à tous ceux qui aiment qu’on leur raconte des histoires. Les lecteurs devront posséder des notions de base en chimie minérale et un peu de curiosité. Les quelques notions théoriques utilisées sont définies, expliquées et reprises quand il le faut.
Jean Le Coze est ingénieur civil des mines, docteur ès sciences ; il a travaillé à l’IRSID (département chimie-physique) et à l’École des mines de Saint-Étienne en tant qu’enseignant-chercheur. Il a enseigné la thermochimie appliquée à la sidérurgie et la science des matériaux, avec une activité de conseil en direction de PME locales. Son intérêt pour les fondements historico-scientifiques de la sidérurgie lui a permis de publier des articles qui fournissent la matière de ce livre.
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26 mars 2025
Climat des affaires dans l’industrie européenne de la fonderie en février 2025
L’indice FISI (Foundry Industry Sentiment Indicator) est publié chaque mois par l’association européenne de fonderie EFF (ex-CAEF) à partir des réponses des organisations membres, dont, pour la France, la Fédération Forge Fonderie, sur le climat des affaires dans le secteur de la fonderie (fonte, acier et non-ferreux) à date et leurs attentes pour les six prochains mois.
Télécharger les résultats de l’indice FISI de février 2025 En février 2025, pour le second mois consécutif, l’indice FISI s’améliore, passant de 91,3 points en janvier 2025 à 93,4 points. Bien entendu, cela ne signifie pas automatiquement une croissance économique pérenne et dynamique dans les mois à venir, mais ce sont les premiers signes que l'industrie européenne de la fonderie se rétablit lentement après une année 2024 exceptionnellement difficile, où la valeur de l'indice FISI a chuté chaque mois - de 96,2 en janvier 2024 à 89,0 au mois de décembre. Cette hausse suggère une légère amélioration des perspectives de l'industrie, qui se rapproche de la barre neutre des 100 points. Cette évolution est en partie due aux perspectives positives pour le second semestre 2025, les entreprises anticipant une croissance potentielle et une stabilisation de la demande. Parallèlement, en février 2025, l’indice BCI (*) passé de -0,94 en janvier à -0,74 et, selon les dernières informations, la croissance du PIB de la zone euro devrait augmenter de +1,4 % en 2025, soit une légère hausse par rapport à +0,7 % en 2024. Les dernières données montrent une normalisation de la situation dans le secteur manufacturier de la zone euro. L'indice des directeurs d'achat (PMI Purchasing Managers’ Index) de l'industrie manufacturière de la zone euro a atteint 47,6 en février 2025, contre 46,6 en janvier et 45,1 en décembre, s'approchant presque du seuil de 50 points qui sépare la croissance de la contraction. Pour mémoire, l'indice des directeurs d'achat (PMI) dans la zone euro est un indicateur de la santé économique du secteur manufacturier. Il est basé sur des indicateurs tels que les nouvelles commandes, les niveaux de stocks, la production, les livraisons des fournisseurs et l'environnement de l'emploi. Les événements géopolitiques, ceux de ces dernières semaines, mois et années, ont provoqué des révolutions dans la plupart des industries en Europe. Dans l'industrie de la fonderie, cela a commencé par une augmentation drastique des prix des matériaux et de l'énergie, et des baisses de production dans presque tous les pays de l'UE. Aujourd'hui, la diversification de la production des fonderies est de plus en plus visible. En raison de la situation géopolitique, l'industrie de l'armement et l'industrie de l'énergie - qui ont toujours été des destinataires importants des pièces moulées - gagnent en importance.
Source : Traduction du communiqué CAEF (https://eff-eu.org/european-foundry-industry-sentiment-64/ )
(*) Indice BCI : Business Climate Indicator. Indice de l’évolution du secteur manufacturier en zone euro publié par la Commission européenne à partir d’enquêtes sectorielles (tendances de la production ; carnets de commandes ; carnets de commandes à l'exportation ; stocks ; attentes en matière de production).
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